Pieds gelés habitables 2024

Dimanche 24 novembre, c’est le jour des Pieds Gelés Habitables, la régate « phare » du CVBM, l’avant dernière de la saison avant les Pieds Gelés Dériveurs qui auront lieu le weekend prochain.

Ces deux régates concluent une belle saison pour le CVBM : 25 régates courues dont 7 inscrites au calendrier FFV et de nombreux nouveaux adhérents très actifs. La saison a malheureusement été endeuillée par le décès brutal au printemps de Marc Blondeau, ami régatier et ancien président du club et nous avons tous eu une pensée pour lui à l’occasion de cette régate qu’il aimait tant.

Sur la vague de notre belle activité de cette année, 13 bateaux du CVBM sont à l’eau, quillards de sport et habitables, rejoints par nos amis des clubs voisins : 3 Cap Corse et un Corsaire viennent du Pecq, un Tempest de Viry-Châtillon, un Vent d’Ouest de la VGA Saint Maur sur la rive opposée et un autre Corsaire de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Il fait beau, la neige est passée, un pâle soleil et un vent de sud prévu entre 13 et 25 nœuds a fait remonter les températures. Nos pieds ne gèleront pas…

Nous sommes 20 bateaux, soit 44 concurrents, sur la ligne qui nous semble bien courte… Le vent est là, très instable pour se maintenir face au courant, bien présent lui aussi : la Marne est grossie par la neige tombée trois jours avant et qui fond en amont.

Ce fort courant dans un vent encore un peu mollasson surprendra 7 bateaux lors de la première manche : ils ne pourront pas la franchir à temps, emportés en aval… Par contre Foly le Neptune 550 et Lièvre de Mars le Corsaire jaune montrent déjà leur envie d’en découdre. Il ne se lâcheront pas de toute la journée. Les quillards de sport arrivent en tête mais ont bien du mal à rattraper leur handicap et passent derrière en temps compensé.

Pour la manche suivante le parcours est réduit et on ne va pas rechercher les bouées en Marne : l’arrivée se fait sur le retour des darses au vent arrière.

Le vent montant un peu la bouée en aval sur la Marne est rétablie et elle va créer bien des surprises… Entre ceux qui la passent bien placés mais dans une molle, dérapent dans le courant en aval et se voient coiffés par les chanceux qui la passent plus tard mais dans la risée leur permettant de filer directement sur la ligne d’arrivée et ceux qui n’ont pas compris que le parcours n’était pas réduit cette fois-ci, les classements sont un peu bouleversés.

Une équipière passe à l’eau, une girouette est arrachée par un hauban, quelques tribords refusés provoquent des dégâts matériels (la résine sera de sortie pour les chantiers d’hiver), des rayures sur les bordés quand ça frotte autour des bouées ou au départ (chantier peinture également). Rien de méchant, chacun reste courtois, le ton ne monte pas, nous sommes entre gens de bonne compagnie.

Après une pause pique-nique où certains retournent aux pontons, d’autres accostent aux berges dans les darses, on renvoie trois manches dans un vent de plus en plus frais, avec des rafales qui balaient les darses. Les spis sortent mais plus timidement, les risées couchent les bateaux, les berges se rapprochent vite, les croisements aussi.

À l’issue des 6 manches, Foly le Neptune 550 est à égalité de points et de nombre de victoires avec le Corsaire Lièvre de Mars mais sa victoire dans la dernière manche lui assure le gain de l’épreuve. On notera que ce Corsaire particulièrement affuté aura tenu la dragée haute en temps réel face au Neptune dans les trois premières manches. Pas mal pour un bateau conçu il y a 70 ans. L’après-midi le Neptune fera mieux.

L’Éclair 19 Cumulus complète le podium, avec une belle constance malgré une première manche ratée. Pour un bateau qui n’a pas été vidé de son matériel de croisière de l’été dernier (réchaud, matelas, batterie, boites de conserve, vêtements, etc) et dont les voiles ne sont pas de la prime jeunesse, c’est un mystère !!! Le Cap Corse Bliss et le Corsaire Tiare complètent le Top Five.

Trop handicapés par leur rating, les quillards de sport ne peuvent se hisser aussi haut et malgré de belles figures, des équipiers trapézistes et une belle vitesse dans le vent forcissant, ils sont dépassés au temps compensé. Olybrius, l’Olympic 21, va bien mieux depuis qu’il a retrouvé sa quille et il domine les débats. Il devance le Tempest Kabeyun de Viry Chatillon. Le Vent d’Ouest Elzevir, barré par Bruno Benedictus, le président du CVBM, équipé par Elise Tiquet notre plus jeune membre, signe une belle victoire de manche. Ils finissent sur le podium des quillards.

Le Tempest rouge Growl Tiger finira toutes les manches malgré une avarie de tourelle de grand-voile, qui donnera bien du fil à retordre à son équipage.

Après la sixième manche courue, les bateaux visiteurs sont sortis de l’eau en priorité. Les bénévoles du CVBM montrent leur brio à la grue, et les 20 bateaux plus les trois sécus sont sortis de l’eau en moins d’une heure trente, le temps de préparer la salle pour la choucroute rituelle qui depuis tant d’années (on ne compte plus) conclut la régate.

Les résultats sont proclamés, place aux réjouissances : il est temps de rejouer chaque manche autour d’un verre, de se raconter nos meilleures histoires de mer ou de rivière et de souhaiter un bon anniversaire au président du CVBM qui pensait qu’on oublierait !!

À la semaine prochaine pour les Pieds Gelés Dériveurs.

Marc Lafagne.

Résultats habitables
Résultats quillards
Scratch – 1
Scratch – 2

Photos Sylvie Le Bour :

« de 2 »

Photos, vidéos Fabrice Laurent LCAB CDV93

Ce contenu a été publié dans Régates. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.